Depuis 2019, nous installons petit à petit des toilettes sèches au camping. D’abord une au restaurant, puis deux aux sanitaires. Aujourd’hui nous en avons 22 répartis entre les espaces communs et les hébergements, et même 4 pour les campeurs à leur emplacement. Elles viennent remplacer les toilettes classiques dans notre volonté de sobriété et de réduction de la consommation d’eau. Découvrez comment nous les gérons, leurs avantages, et où nous en sommes.
5 étapes de la terre à la terre
1. La matière sèche issue de l’élagage
La gestion des toilettes sèches se prépare en amont. Hors saison, on coupe les branches mortes, ainsi que celles qui gênent l’installation des campeurs, ou qui touchent les toits (le moins possible et hors période de nidification des oiseaux). On broie tout ça pour avoir un stock de broyat qui va, en quelque sorte, remplacer la chasse d’eau des toilettes sèches.
2. Le passage aux toilettes
Ainsi quand vous passez aux toilettes, vous ajoutez un peu de matière sèche pour absorber le liquide. Ça évite les odeurs, et ça permettra au compost de bien maturer plus tard.
Le petit plus : le parfum naturel des cades, ou encore des pins.
3. La logistique de la saison
Évidemment, le seau se remplit petit à petit et il faut le vider régulièrement. Comme le laitier de l’époque, nous passons donc de porte en porte pour changer les seaux et ajouter du broyat dans la réserve. Et tout se passe bien !
4. Le compost des toilettes sèches
La « récolte » est disposée dans un composteur spécifique, où elle va composter petit à petit pour devenir un genre de terreau. Nous avons d’autres composts pour les autres usages.
5. Le retour à la terre
Après quelques mois, il reste un compost riche, idéal pour nourrir les plantes. Ne vous inquiétez pas, on n’en met pas au potager ni aux jardins partagés. Ce compost sert seulement aux plantations non comestibles.
Elles seront élaguées plus tard, donnant du broyat et ainsi de suite… le cycle permaculturel, tout naturellement, auquel vous contribuez pendant vos vacances.
Une grande économie d’eau potable
Une chasse d’eau consomme entre 6 et 12 litres d’eau à chaque passage. Ça représente environ 14 000 litres d’eau par personne et par an, et pas moins de 20% de l’eau utilisée par un foyer. Et pour tout ça, on utilise de l’eau potable ! Alors, si on faisait autrement ?
Les toilettes sèches au camping, où nous en sommes
C’est dans cet esprit de sobriété que nous avons installé une première toilette sèche au restaurant en 2019. Puis deux autres aux sanitaires en 2020, dont une pour les petits, en alternative aux toilettes classiques. La même année, nous avons lancé ce service pour les campeurs, une toilette sèche privée sur leur emplacement, sur réservation. Et ça a vite pris !
Ces premières installations ont permis de voir l’intérêt des clients, d’avoir leurs retours et de mettre en place la logistique nécessaire. Un bon test. D’ailleurs, depuis le début, nous faisons appel à L’écopot pour leur solution simple et pratique, facile à déployer.
En 2022, nous développons encore un peu plus cette alternative écologique. Nous profitons de la rénovation de nos bungalows estivaux pour changer les toilettes classiques en toilettes sèches. Dans le même esprit, nous équipons nos nouveaux écolodges avec des toilettes sèches. C’est un service en plus par rapport à nos anciens toilés qui ne disposaient d’aucun sanitaire.
Nous en avons donc 22 aujourd’hui, ce qui représente 52 % de nos toilettes. Et 13 de nos 30 hébergements en sont équipées. Ainsi, ce sont plus de 100 000 litres d’eau économisés par an, une action précieuse dans notre région.